La désignation en vigueur en France AOP (Appellation d’Origine Protégée) pour le plus haut niveau de qualité des vins « Vins à origine protégée ». Cela correspond à un vin de qualité selon le nouveau règlement de l'UE sur le marché du vin entré en vigueur en août 2009, qui classe les vins en deux catégories : sans et avec indication de l’origine. La désignation traditionnelle AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) peut cependant continuer à être utilisée. La catégorie VDQS (Vin Délimité de Qualité Supérieure), qui était considérée comme un précurseur de l’AOC, a été supprimée.
Protégée remplace Contrôlée
Le changement de Contrôlée à Protégée signifie un cadre réglementaire beaucoup plus large et transparent. Une organisation de contrôle indépendante vérifie si un vin respecte les exigences du cahier des charges pour l’appellation concernée, qui est spécifique à chaque appellation. Les contrôles s’étendent sur toute la chaîne de production, du fût à la bouteille. L’appellation ne s’applique donc pas seulement à un réservoir particulier, mais à l’ensemble de l’exploitation. Le lien avec le terroir prend ainsi une importance encore plus grande qu’auparavant avec l’AOC. Il existe trois niveaux : AOP Cru (vins d’un domaine, d’un lieu ou d’une parcelle), AOP communal (commune) et AOP régional (région).
Historique
La base a été créée principalement par deux hommes visionnaires. Le premier était Pierre Le Roy de Boiseaumarié (1890-1967), qui, en tant que propriétaire du Château Fortia dans le sud de la vallée du Rhône, a défini dans les années 1920 une zone particulièrement bien adaptée à 10 (plus tard 13) cépages et au vin en raison du climat et du type de sol prévalents. Après de longs efforts, les limites ont enfin été fixées en 1929, mais ce n’est qu’en 1935 que la zone a été classée sous Châteauneuf-du-Pape. Cela a également été un impulsion décisive pour le terme terroir.
Le deuxième promoteur était le professeur d’agriculture Joseph Capus (1867-1947). Il a profité du « scandale du fromage » pour dénoncer la pratique courante à Bordeaux de produire du vin à partir de raisins quelconques et de manière quelconque. Sous son influence, la loi a été élargie en 1927 avec des exigences pour la vinification. Il y était défini que seules les cépages qui sont consacrés par des usages locaux loyaux et anciens peuvent être utilisés. C’est pourquoi Capus est considéré comme le parrain de la loi sur les appellations, qui est encore appelée « la loi Capus » aujourd’hui.
Au fil du temps, les méthodes autorisées concernant la taille des vignes, le rendement maximal, le degré de maturité des raisins et les méthodes de vinification ont été intégrées. En 1935, grâce aux initiatives de Capus et Boiseaumarié, le « Comité National des Appellations d’Origine » a été fondé. C’était le précurseur de l’INAO fondée après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Cette autorité suprême de la viticulture française, basée à Paris, décrète et contrôle toutes les appellations. Pour les demandes de nouvelles appellations, il faut...
