En règle générale, la vigne cultivée est monoïque (fleurs mâles et femelles sur la même plante), tandis que la vigne sauvage est dioïque (fleurs séparées sur des plantes différentes). La vigne monoïque cultivée possède des fleurs hermaphrodites, c'est-à-dire que l'organe sexuel mâle et l'organe sexuel femelle sont réunis dans une même fleur. Les vignes sauvages purement femelles ont joué un rôle important dans le développement des cépages. Elles dépendaient d'une fécondation croisée et, dans le meilleur des cas, elles étaient fécondées par un autre cépage, ce qui excluait les problèmes de consanguinité. Lors de la germination d'un pépin de raisin en un semis, un nouveau cépage est alors né par ce croisement naturel. Dans le cas d'une autofécondation, les effets négatifs de la consanguinité entraînent en grande partie une descendance plutôt médiocre. La nature s'en est pour ainsi dire protégée par la dioïcité ou l'autostérilité. En effet, une fécondation avec des gènes étrangers entraîne des effets d'hétérosis positifs (modifications par rapport aux parents) dans la descendance.
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Le glossaire est une réalisation monumentale et l'une des contributions les plus importantes à la transmission des connaissances sur le vin. Parmi tous les lexiques que j'utilise sur le thème du vin, il est de loin le plus important. C'était le cas il y a dix ans et cela n'a pas changé depuis.
Andreas Essl
Autor, Modena